Le laboratoire ARTEC


Fondé il y à quinze ans ce laboratoire rassemble dans une structure associative indépendante quelques universitaires, médecins, ingénieurs, techniciens, partageant une vision originale du fonctionnement des appareils de Priore. Des spécialistes de tous horizons apportent occasionnellement leur compétence à la conception ou à la réalisation de matériels de recherche.

Le financement entièrement personnel permet une totale indépendance. Dans ce creuset on peut oeuvrer au delà de tout conformisme intellectuel ou souci de carrière.

1 – L’origine

1983 mort de PRIORE. Un petit groupe de médecins et scientifiques dirigé par le dr. Murzeau décide de s’intéresser à l’affaire. Aucun d’eux n’y a jamais été impliqué. L’état des lieux est consternant.

Il existe un imbroglio juridico-financier qui se double de redoutables rivalités entre les divers acteurs dont les intérêts divergent. Ce sont des conflits aigus de personnes blessées dans leur amour propre. Tous ruminent l’amertume d’un échec et s’en rejettent la responsabilité.

Le matériel est en panne au domicile de la veuve qui en refuse l’accès. La propriété de ce matériel est revendiquée – du moins pour la dernière machine – par l’entreprise Leroy-Sommer qui l’a financée.

L’industriel souhaite rentrer dans ses fonds (il aura investi plus de dix millions de francs de l’époque – 1,3 millions d’Euros – en relançant la « machine » dont il a fourni les principaux éléments et sollicite une importante subvention d’état.

L’état qui a été mis à contribution a son mot à dire …sans parler d’une épouse italienne et d’une descendance que l’inventeur dans son épopée avait « oubliées ».

Il existe des relations très conflictuelle entre le Pr. Pautrizel et l’industriel, les physiciens de la Faculté de Bordeaux, la veuve qui pressée de toutes part refuse toute coopération. Isolé, sans moyen réel (son unité INSERM étant supprimée) Pautrizel est impuissant. Désirant jouer un rôle il rechigne à diffuser l’abondante documentation dont il dispose et suscite en vain la création d’associations et de pétitions demandant aux ministère la reprise des recherches.

2 – l’enquête

Dans une première phase toute l’énergie est consacrée à unir ces forces dispersées. En vain ! Les antagonismes sont trop forts.

Dr : Murzeau :  » Nous décidons alors d’entreprendre une vaste enquête destinée à rassembler un dossier complet sur « l’affaire » dans l’espoir de convaincre quiconque souhaiterait reprendre l’expérimentation… Cet énorme travail a nécessité trois années de recueil, de dépouillement et d’étude d’une masse de documents, qu’on souhaite présenter de manière claire, basée essentiellement sur les résultats scientifiques.  »

Pour faciliter la tâche d’un éventuel candidat, le cahier des charges étudie la réalisation d’un appareillage simple capable de démontrer de manière fiable et reproductible le double effet Priore. En cas de succès il ne manquera pas de demandes pour développer des machines plus puissantes.

La complexité les derniers monstres technologiques masque totalement leurs principes de base. Plutôt que de promouvoir la construction d’un gros appareil on s’intéresse tout particulièrement aux premiers succès obtenus dans les années 50. Curieusement, cette période a été totalement négligée par tous ceux qui s’intéressent à l’affaire. Et pourtant la moisson est exceptionnelle !

A cette époque (dès 1948 ) Priore obtient des résultats très appréciables avec un appareillage de récupération beaucoup plus modeste : l’appareil tient sur une petite table ! L’étude des caractéristiques communes aux montages complexes que l’inventeur va faire évoluer durant les dix années suivantes est très instructive.

Les témoignages

Elle fait appel aux souvenirs de ses intimes, de ses compagnons de la première heure, des artisans du début , du personnel mis plus tard à sa disposition, etc… Tous modestes, admirant Priore auquel il ne faisaient pas d’ombre, celui-ci partageait avec eux bons et mauvais moments et s’épanchait parfois. Ces témoignages particulièrement précieux confirment la simplicité du procédé de base employé (  » c’est tellement simple qu »‘ils » ne trouveront jamais » ), procédé simple mais d’une application délicate et qui le sera de plus en plus au fur et à mesure de l’augmentation de puissance des appareils.

Des données capitales seront ainsi recueillies sur les expériences princeps de Priore et sur certains « trucs » employés pour ses réglages.

nb : Lorsque il proposa ultérieurement ces informations aux physiciens de la Faculté, le Dr Murzeau s’entendit répondre :  » On ne travaille pas avec des amateurs « ! La leçon fut retenue. Quelque temps plus tard se voyant à nouveau éconduit il déposera sous le paillasson quelques documents au cas où …

Le second enseignement : l’incroyable pauvreté de la culture scientifique de Priore.

Certes c’était un excellent technicien capable d’exécuter des montages radio complexes mais on demeure abasourdi des questions élémentaires dont il abreuvait certains spécialistes. Ce désert théorique l’entraîne souvent dans d’invraisemblables confusions de termes et de compréhension entre les propriétés des champ électriques, magnétiques, électrons, rayonnements particulaires, forces diverses… En aucun cas ses résultats ne pouvaient découler d’hypothèses élaborées ou de savants calculs. Expérimentateur hors pair il essayait de bâtir une théorie « collant » à sa mystérieuse découverte.

Quoiqu’il en soit cette abscence de connaissances permet de s’intéresser aux travaux de Priore sans disposer d’un important bagage théorique.

Les documents oubliés

Coup de chance ! Une mallette appartenant au dr. Fournier, premier grand compagnon instruit de Priore fut exhumée du grenier d’un notaire. Maurice Fournier dès la première heure avait expérimenté avec Priore et jeté pour lui les bases scientifiques des effets. Son contenu fut fort instructif pour qui savait lire. Outre de nombreuses notes sur le fonctionnement et les hypothèses biologiques, on y apprend une appartenance aux Roses-Croix, secte aux théories fumeuses auxquelles Priore fut initié. Ceci éclaire certains aspects »vibratoires » de ses théories délirantes. Encore une fois il ne s’agissait – après coup – que d’expliquer ses résultats.

Le dr Berlureau vétérinaire venu un peu plus tard avait consigné une foule d’éléments de tous ordres. Pas de théorie mais des documents abondants et originaux retraçant l’essentiel des expériences.

De nombreux autres documents de provenance diverses sont rassemblés ainsi qu’un état précis des centaines d’expériences réalisées tout au long de cette épopée.

Les théories de Priore concernant le fonctionnement interne et le mode d’action de ses appareils ainsi que la manière de les améliorer, aussi saugrenue qu’elle soient renseignent sur la méthode qu’il appliquait.

C’est donc par l’étude de ces sources, leur comparaison avec d’autres méthodes d’électrothérapie en vogue au début du siècle (lakhovsky) mais également l’analyse des échecs de toutes les tentatives de reproduire les appareils que l’on peut enfin dégager les grands traits de cette énigme. Ce travail est fastidieux mais on ne peut en faire l’économie sous peine d’énormes erreurs d’interprétation . L’échec des meilleures équipes en est l’illustration.

3 – Le laboratoire

Au début : des travaux pratiques

Pour compléter le cahier des charges on entreprend la construction d’ un appareillage regroupant les principales fonctions des machines de Priore, synthèse des études précédentes. Il ne s’agit que de « travaux pratiques »pour permettre d’améliorer la compréhension du rôle mal défini de tel ou tel composant souvent retrouvé.

Au fur et à mesure que les problèmes posés par tout prototype étaient surmontés, grâce à de nombreux essais, différentes interrogations trouvent des réponses. L’obligation de concevoir des pièces (en particulier le tube à plasma), des montages spéciaux , et de faire travailler en harmonie des sources d’énergie inhabituelles mène en quelque sorte dans les pas de Priore. Incitation à pousser plus avant la construction.

Progressivement on en vient à achever un appareil conséquent associant ondes radio, radar, champ magnétique, plasma ,etc en cage de Faraday . Au fur et à mesure de l’avancement se dégagent certains principes de fonctionnement et il est évident que la conception de l’appareil ne lui permet pas de produire l’effet Priore. Il n’a d’ailleurs été conçu que comme un matériel d’étude.

On arrive ainsi au terme de la première époque. L’enquête approfondie effectuée , les documents compilés, la partie technique défrichée aucun candidat n’acceptera de reprendre l’affaire ! Trop lourde à maintenir l’association entre dans un sommeil apparent. Dix ans durant, l’étude des documents , l’approfondissement des connaissances, complément d’enquête et suivi des travaux récents ne se relâcheront pas

1997 : la volonté d’aboutir

C’est à l’occasion d’une conférence à Grenoble en 1997 que fut prise la décision de reprendre l’expérimentation sur la base des résultats acquis précédemment. Une enveloppe de 1 million de francs sur 4 ans est affectée sur fonds personnels pour financer le laboratoire et les rémunérations annexes.(voir photos / schémas)

Le nouvel appareil construit autour d’un tube original est beaucoup plus proche des principes de Priore sans toutefois entre un appareillage de traitement. Le but n’a pas changé : construire un appareillage simple susceptible de montrer l’effet Priore sans contestation.

Encore une fois au fur et à mesure de l’avancement du projet nous avons pu améliorer nos connaissances et nous enrichir des erreurs commises. Actuellement l’appareil serait construit de manière encore plus simple et plus efficace.

Quoiqu’il en soit le but fixé est atteint, c’est à dire la compréhension du « pourquoi « des montages Priore et par là , et pour la première fois, la possibilité d’établir des plans d’appareillages et des protocoles expérimentaux sur la base d’un raisonnement solide. Ce sont ces conclusions que nous proposons dans le chapitre construction d’appareils.

Nous avons tout de même expérimente sur deux types de tumeurs induites particulièrement agressives puisque entraînant la mort des souris en trois semaines maximum. Dans le premier cas il s’agit de cancers du colon greffés sous la peau : échec. Dans le second on s’adresse à des lymphosarcomes spontanés en fin d’évolution développés par des souris SJL. On irradie 90 mn par jour durant 20 jours à partir du 2ème jour après la greffe. La durée quotidienne est manifestement insuffisante mais l’appareil d’études n’est pas conçu pour un long fonctionnement. Rappelons que Priore qui était maître dans cette technique traitait jusqu’à dix heures par jour !).

Résultats : deux mois après l’arrêt du traitement plus de 80% de survivants contre moins de 20% chez les témoins. Les tumeurs sous- cutanées facilement visibles (grosses comme un oeuf de pigeon ) sembles quiescentes mais n’ont pas régressé. Les animaux présentent un poil superbe de bien meilleur aspect qu’à la réception des animaux.

Nous sommes persuadés qu’avec un appareillage moins fragile, encore mieux adapté et conçu pour un traitement de longue durée (au moins six heures par jour ), on peut faire beaucoup mieux.

Pourquoi avons-nous arrêté les expériences bien que le laboratoire fonctionne ? D’abord une telle expérimentation en dehors d’un laboratoire « officiel » demande de la part de tous une débauche d’énergie incompatible avec un effort de longue haleine.

Rappelons ensuite que le laboratoire n’a fait l’objet d’aucune subvention publique ou privée. Son poids financier est énorme. Enfin nous avons vu surgir dès l’annonce des premiers résultats une mauvaise fois certaine de nombreux universitaires engagés dans un premier temps mais hésitant à pousser plus avant une recherche qui leur semblait aventureuse… pour leur réputation ! Toute une batterie de contraintes expérimentales nous fut suggérée allant du nombre de souris (pas moins de cent par expérience!) aux mesures de températures, de bruit , etc. Nous ne savions évidemment pas qu’on pouvait guérir du cancer à coups de décibels !! Bref nous n’avons pas souhaité -comme Priore l’a malheureusement été contraint- consacrer nos efforts à satisfaire les exigences de ceux qui n’ont pas envie d’être convaincus.

Qu’importe. Nous avons atteint le but qui était avant tout la compréhension des principes de Priore, expliquant par là la diversité des montages qu’il a réalisé.

Il apparaît beaucoup plus intéressant de concevoir les appareils de la nouvelle génération destinés à l’expérimentation et au traitement. Nous proposons ainsi une collaboration technique et expérimentale à des équipes partenaires pour des solutions techniques variées plus simples , plus fiables et susceptibles d’être opérationnelles dans de très brefs délais.

C’est la raison d’être de ce site !